Hermès innove avec un premier « mega-yacht » construit avec Wally

Hermès a dévoilé mardi la maquette pour le moins innovante de son premier yacht construit en partenariat avec le chantier naval monégasque Wally.

Le bateau, d’une longueur de 58 mètres, se distingue par une forme inédite, allant s’élargissant et donnant sur une poupe coupée net de 38 mètres de large.
Fidèle à sa volonté de surprendre et d’aller au-delà des modes, le groupe de luxe signe une audacieuse réalisation avec Why, sa filiale commune créée avec Wally en 2008, et entend inaugurer « un nouvel art de vivre en mer (…) avec un espace de vie sans équivalent » sur des bateaux de ce type.
Des patios baignent l’espace intérieur de lumière naturelle, un toit s’ouvre comme un store vénitien et une piscine de 25 mètres épouse la proue du navire, qui a l’aspect d’une vaste plate-forme propice aux bains de soleil.
Ce bateau futuriste a été construit sur l’idée de créer une île flottante. Il est prévu pour accueillir 12 passagers et 20 membres d’équipage. Il est équipé d’une piscine de 25 mètre déroulée sur un arc de cercle autour de la proue, de trois ponts dont un réservé à la promenade de 390 m², de trois terrasses, d’un spa salle-de gym, de trois patios, d’un hélipas et de deux bateaux de croisières en plus. La plus grande suite de ce bateau s’étend sur 200 m² et accède directement à une terrasse de la même taille.
Wally et Hermès ont crée en 2008 une société baptisée WHY (Wally Hermès Yachts) et compte donc transformer ce projet en chantier réel même si les commandes se compteront sur les doigts d’une main. Pour autant, ce marché de niche est un marché qui ne connait que très peu pas la crise car il y a de plus en plus de multimillionnaires sur la planète prêts à investir des sommes folles dans ce genre de petit bijoux. D’où l’intérêt d’Hermès pour ce type d’activité.
Les constructeurs ont aussi voulu faire du « Why 58X38 » une embarcation respectueuse de l’environnement.
Le bateau est doté de panneaux photovoltaïques d’une surface d’environ 900 mètres carrés couvrant, selon eux, « une grande partie des besoins en énergie pour la vie à bord ». La propulsion sera assurée par un moteur hybride diesel-électrique pour une vitesse maximale de 14 noeuds.
« Notre objectif est de réduire la consommation de carburant de 20% à 30% par an pour la propulsion et de 40% à 50% pour la génération électrique à bord », indique les deux groupes dans un communiqué.
La maquette, en taille réelle, a été présentée dans le chantier naval d’Ancône, en Italie.
Hermès, qui a investit plus de 4 millions d’euros dans le projet n’a pas souhaité parlé de s prévisions de vente de ce bateau tant la période est peu propice pour s’attaquer à ce genre de marché. Pourtant son prix est plus qu’honnête. On parle d’une fourchette de prix allant de 60 à 100 millions d’euros (prix généralement pratiqués pour ce genre de yachts de luxe) en fonction des équipements demandés. La direction d’Hermès a déjà assurée que si elle assurait une vente pour ce bateau, son objectif serait accomplit. C’est un pari risqué mais la maison parisienne a l’habitude de ce genre de défis.