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Florent Lemaçon a bien été tué par un militaire français

Florent Lemaçon, le skipper français du voilier le Tanit capturé par des pirates somaliens dans le golfe d’Aden il y a un an et pris d’assaut par des militaires français, est mort tué par ces derniers, a établi l’expertise balistique.

Le ministre de la Défense, Hervé Morin, fournit cette conclusion dans un communiqué.
« Avec toute la communauté militaire, le ministre de la Défense déplore et regrette très sincèrement que Florent Lemaçon ait perdu la vie au cours de cette opération qui, quelles que soient les précautions prises, comporte toujours une part de risque. Le ministre rappelle que l’Etat assumera toute sa responsabilité« , écrit Hervé Morin.
Cette déclaration coïncide avec la sortie d’un livre de la veuve de la victime, Chloé Lemaçon, intitulé « Le voyage du Tanit« . Dans plusieurs interviews dans les médias mercredi, le jeune femme déplore que l’Etat n’ait pas reconnu officiellement sa responsabilité dans l’affaire.
Elle dit regretter qu’on laisse entendre que le couple, parti en voyage avec un enfant en bas âge dans cette zone maritime dangereuse où les attaques en mer sont monnaie courante, ait une part de responsabilité dans le drame.
La jeune femme disait n’accepter aucune indemnisation tant que l’Etat n’aurait pas reconnu sa responsabilité. Selon Libération, l’Etat lui propose 400.000 euros et une embauche prioritaire comme fonctionnaire.
Hervé Morin avait déjà laissé entendre au lendemain de l’opération contre le Tanit que Florent Lemaçon pouvait avoir été victime d’une balle française.
Mercredi, dans son communiqué, il exprime sa compassion avec Chloé Lemaçon mais ajoute qu’il « renouvelle sa confiance aux militaires engagés dans de telles opérations qu’ils conduisent avec professionnalisme et dévouement et dont il mesure à chaque fois l’extrême difficulté« .
Capturé le 4 avril 2009 par des pirates dans l’océan Indien, le Tanit avait été pris d’assaut par l’armée française lorsqu’il était apparu que les ravisseurs préparaient un transfert à terre de leurs otages. Quatre otages avaient été libérés sains et saufs. Florent Lemaçon, 28 ans, avait été mortellement blessé au cours de l’opération, deux pirates avaient été tués et trois autres faits prisonniers.

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Un navire militaire français attaqué par des pirates

sommeLe navire amiral des forces navales françaises déployées dans l’océan Indien, La Somme, a été attaqué par des pirates somaliens dans la nuit,  cinq assaillants étant faits prisonniers, a-t-on appris auprès de l’état-major des armées à Paris.

« L’attaque est survenue vers 01H00 locale à 250 miles nautiques (460 kilomètres) au large des côtes somaliennes alors que La Somme faisait route vers des frégates de l’opération (européenne de lutte contre la piraterie) Atalanta pour les ravitailler », a expliqué l’amiral Christophe Prazuck, de l’état-major. Selon lui, « les pirates, qui, trompés par l’obscurité, ont pris le bâtiment français pour un navire de commerce, étaient à bord de deux embarcations et ont ouvert le feu à la Kalachnikov ».
La Somme, a-t-il poursuivi, a alors « pris en chasse l’une des deux embarcations qui s’est immobilisée après une heure de poursuite, l’autre parvenant à prendre la fuite ».
A bord, les militaires français ont trouvé cinq hommes mais ni armes, ni eau, ni même nourriture, a expliqué l’amiral Prazuck, selon lequel les assaillants « ont tout jeté par-dessus bord ».
« Il n’y a pas de blessé, ni côté français ni côté somalien » et les cinq assaillants présumés étaient encore « retenus » mercredi à la mi-journée à bord de La Somme », a-t-il encore indiqué. La Somme, un pétrolier ravitailleur, accueille actuellement à son bord l’état-major de l’amiral commandant les forces navales françaises, mais aussi terrestres et aériennes, de l’océan Indien (Alindien).
Cet état-major participe ainsi à la « Task Force 150 », volet naval de l’opération américaine « Enduring Freedom » de lutte contre le terrorisme déclenchée après les attentats du 11 septembre 2001. Il a également commandé les opérations conduites pour libérer des équipages de navires français pris en otages par des pirates somaliens, comme celui du voilier Le Ponant en avril 2008.
Il ne s’agit pas de la première attaque visant un bâtiment militaire français. Début mai une frégate de la marine nationale avait déjà été prise pour cible, par méprise, par des pirates somaliens. Plusieurs d’entre eux avaient également été faits prisonniers.

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Un navire de pêche espagnol capturé par les pirates dans l’Indien

thonier basqueLes 36 membres de l’équipage du thonier basque sont en bonne santé, a assuré la ministre de la Pêche du Gouvernement basque. Cette attaque est la deuxième en quelques semaines.

Le thonier Alakrana originaire de Bermeo, en Biscaye, a été détourné dans les eaux de l’Océan Indien, a confirmé le propriétaire du bateau à Radio Euskadi. C’est la deuxième fois que le navire a été attaqué en moins d’un mois. Les 36 membres de l’équipage du thonier basque sont en bonne santé, d’après Pilar Unzalu, la Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire, de l’Agriculture et de la Pêche du Gouvernement basque.
La ministre Unzalu a assuré être en contact permanent avec le ministère de l’Environnement et que le Gouvernement basque a créé une commission de crise. Un numéro de téléphone (900 840 120) a été mis au service des familles des membres de l’équipage, disponible les 24h. Le Gouvernement basque continuera de « travailler pour appliquer des mesures de renfort pour protéger les équipages des thoniers basques » et pour « éviter des situations aussi dramatiques », a souligné la ministre.
Il semble qu’un deuxième navire de la même compagnie (le navire Alakrantxu) ait informé la frégate militaire Canarias de l’attaque. Cette frégate se trouvait dans la zone, en participant à l’opération aéronavale de l’Union européenne « Atlanta » qui a mis en marche le dispositif de sécurité prévu.
Par ailleurs, l’armateur du Alakrana a informé que le navire avait émis vers 05h30 des signes d’alarme suite à l’attaque des pirates. Après ce dernier contact, l’armateur n’a plus pu établir « aucun type de contact avec le navire ».
Le 4 septembre dernier, le thonier avait subi une première attaque de pirates somaliens, dont il avait réussi à échapper.
L’avion de surveillance espagnol P3-Orion et deux autres avions de l’opération « Atalanta » sur la zone des Seychelles participent désormais aux opérations de secours.
Le thonier Alakrana, qui a commencé sa campagne de pêche le 31 août, compte de 30 membres de l’équipage, dix Galiciens, dix Basques et dix autres marins de nationalité différentes. Le navire a été détourné à 350 milles des côtes somaliennes, dans les eaux internationales, d’après des entreprises de thon de Bermeo.

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Vigisat : les océans sous haute surveillance

TECHNOLOGIE-MER-SECURITE-VIGISATVigisat, la première station civile de réception d’images radar, est opérationnelle depuis quinze jours à Brest.

Grâce à Vigisat, une station de réception unique en Europe, montée en quatre mois à Brest, et opérationnelle depuis quinze jours, la France peut désormais surveiller les pollutions accidentelles ou les dégazages volontaires de pétroliers, étudier la houle et la forme des vagues, mesurer la force et la direction des vents, mais aussi traquer la piraterie ou la pêche illégale sur toutes les mers du globe.
Au départ, il s’agissait d’un projet d’ingénieurs : les satellites radars qui balayent heure après heure, jour après jour, les 70 % d’eau océanique qui couvrent la planète transmettent bien leurs données vers la Terre. Mais il faut généralement des semaines pour les trier, les nettoyer et les analyser avant d’obtenir des images utilisables. L’idée a germé en 2001 chez Vincent Kerbaol, alors ingénieur chez Télécom Bretagne, de créer une station de réception directe utilisant une grande antenne sous radome (sorte de bulle protectrice) ainsi que de gros ordinateurs ultrarapides à refroidissement liquide, qui «moulinent» les données grâce à un logiciel spécial, Start Tool, mis au point pour cette application.
Vigisat utilise quatre satellites radars : les européens ERS-2 et Envisat (qui a détecté cet hiver les icebergs pendant le Vendée Globe) plus les deux Radarsat canadiens. Du haut de leur altitude de 800 km, ils «labourent» à la vitesse de 7 kilomètres par seconde des bandes océaniques de 400 km de large et passent au-dessus de Brest cinq ou six fois par jour. À chaque passage, les images sont captées par le radome pendant 10 minutes. Elles sont traitées en direct et des images de carrés de 400 km de côté sont produites en moins d’une heure pour les «clients» publics ou privés (chaque «scène» radar vaut quelques centaines d’euros).
Depuis la catastrophe du Prestige en 2002 au large de l’Espagne, les rejets d’hydrocarbures en mer font l’objet d’une étroite surveillance, notamment depuis l’espace. À la surface de l’eau, une pollution donne une zone sombre sur une image radar : les satellites détectent en effet littéralement la «mer d’huile», plus lisse à l’intérieur de la trace d’hydrocarbures. Vigisat permet bien souvent de trouver, en tête de dégazage, le navire responsable : l’image radar constitue alors une preuve de culpabilité. Début 2009, Vigisat a ainsi rendu possible la détection au sud de l’Irlande des traces émanant d’un porte-avions russe et de ses navires d’accompagnement.

Investigation à grande échelle
Vigisat va également prêter main-forte à la lutte contre la pêche illégale dans les eaux territoriales françaises australes (Réunion, Mayotte…). Jusqu’en 2005, de nombreux bateaux étrangers sans autorisation de pêche venaient piller nos bancs de légines, servant de succédané au thon. Grâce à une station de réception directe d’images radars satellitaires, basée aux îles Kerguelen, les autorités pouvaient surveiller les intrusions illégales. Tous les points blancs d’une scène radar étant des bateaux, il suffisait de soustraire les bateaux de pêche français, qui ont l’obligation de déclarer plusieurs fois par jour leur position, pour traquer les contrevenants avec des vedettes de la Marine nationale. Vigisat reprend à grande échelle ce moyen d’investigation : d’ores et déjà nos «voisins» australiens sont clients de ce système unique de détection.

La surveillance du trafic maritime est également facilitée : la France reçoit chaque année 380 millions de tonnes de marchandises dans ses ports. La Manche, qui concentre 20 % du trafic, voit passer 600 navires par jour qu’il faut «radariser» pour pouvoir maîtriser le trafic.
Vigisat est également l’un des moyens utilisés par la Marine nationale pour lutter contre la piraterie. Couplés à des méthodes de surveillance optique, ces dispositifs sont à l’essai pour arrêter des trafiquants et des pirates en mer… Enfin, le Service hydrographique et océanographique de la Marine utilise les images produites par Vigisat pour prévoir la taille des vagues, la force des courants de surface et comprendre l’évolution des grands champs de houle.

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